Longtemps elle a marché sur les chemins de neige
Qu’illumine l’éclat des cristaux de quartz bleu
Quand le soleil se couche et que le ciel en feu
Reflète ses habits de soie sur le sol beige.
Elle a vaincu le froid et le bruyant cortège
Des vents qui sans répit fouettaient ses cheveux
Rugissant leurs frissons sur son corps vigoureux,
Elle ne les craint plus et la Nuit la protège.
Sur le bord du glacier elle jette ces mots
A la voûte parée de feuilles d’or qui danse :
« Oiseau, vole vers moi, ange de l’Espérance,
Viens de mon pauvre cœur chasser les amertumes ! »
Alors l’oiseau descend et la couvre aussitôt
D’amour et de douceur roses comme ses plumes.