Le vent, toujours le vent qui hurle et qui s'emporte
Sur les arbres, les toits, sur le rosier en fleurs,
Les volets sont inquiets de même que ma porte,
Grinçants et secoués, ils tremblent, morts de peur
*
Que ce vent sous le coup d'une haine plus forte
Les arrache soudain de leurs gonds ; et des pleurs
Et des gémissements et des cris font escorte
Au tohu-bohu fou qui sème la terreur.
*
Et blottie dans mon lit j'écoute la tempête
Je suis comme le vent, je chante sa chanson,
Je m'emporte et m'enfuis, et je hurle à tue-tête...
*
Mais personne n'entend, aucun cri, aucun son.
Alors muettement peu à peu je m'épuise,
Et l'ouragan violent se mue en faible brise.
*
Lisette, 5 juillet 2007
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