Toute la nuit
S'est écoulée
Et l'aurore aussi
Envolée

Je n'ai pas eu besoin de rêves
Pour vous trouver en mon sommeil :
Eveillée je restai, sans trêve,
Je vous vis, vous peignis vermeil

Puis je ne sais pour quelle cause
Le tableau divin disparut.
Mais il suffit de peu de chose
Pour vous peindre encor, et pourvu

Que toujours votre voix me charme
Que votre visage si doux
Que votre bonté me désarme
Je resterai à vos genoux ;

Non pas comme une suppliante
Ni comme une esclave qu'on bat,
Mais - Tristan, votre Iseut vivante
Que vous garderez dans vos bras.

Toute la nuit
S'est écoulée
Et l'aurore ainsi
S'est levée.

Lisette, 26 juillet 2007