L'automne
Il est des soirs parfois où les soleils couchants
Jettent des brassées d'or sur les sommets tranquilles
Des monts bleus au lointain, sur les lointaines villes
Aux trottoirs où ne pousse aucune fleur des champs.
Ici tout est splendeur et le village attend,
Poudré dans les rayons d'un astre qui décline
Chaud comme un nouveau-né que l'on berce et câline,
Le retour vers Yseut de son ami Tristan.
Quand l'ombre et la lumière ont fui leurs mascarades
Et s'épousent noyées en un frou-frou léger,
Les prairies sont des lits fabuleux et le geai
Mêle au bois cramoisi son bleu pris aux cascades,
Sous l'oeil brûlant d'amour d'Yseut qui rêve et voit,
Devant elle, Tristan, son soleil et son roi.
*
Lisette, 3 Octobre 2007