Toi qui fais toujours mon printemps
Car en toute saison le temps
Si doux m'enivre et m'ensorcelle !
S'il pleut le maquis étincelle
Brodé de fils d'or et d'argent,
La mirte au feuillage luisant
Offre un abri à l'asphodèle.
Et la mer, partout, se promène,
Son bleu puissant et doux me tient
Resserrant chaque fois le lien
Qui m'attache à elle et m'entraîne.
Quand le brouillard étend sa traîne
Sur les monts dès que la pluie vient,
Même si je ne vois plus rien
J'entends les cloches de Sartène !
De Moriani j'aime la plage,
De Saint-Florent l'aspect joyeux
Et de Bonifacio je veux
Revoir la falaise sauvage !
A Solenzara, clair village,
J'ai vu des mimosas soyeux
Jeter leurs boules d'or à deux
Amoureux qui n'étaient pas sages !
O Nature que tu es belle
A l'abri du progrès pervers !
Que j'aime tes oliviers verts
Ta nebida toute en dentelle
Tes vergers dont les ribambelles
De fruits dorés embaument l'air,
Ta vigne et l'étrange désert
Des plaines tranquilles rebelles.
O mon Ile, mon hirondelle,
Ma Corse à moi mon vrai printemps
Ici le temps est un amant
A qui je veux rester fidèle !
Lisette 23 novembre 2007
Poème dédié à Inès, ma petite insulaire, que j'embrasse bien fort
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merci ma très chère Ines, de m'avoir fait parvenir cette magnifique photo de mon village bien-aimé de St Florent. Je t'adore. Comme notre île ...