L'oiseau du matin dans l'aube éblouie
Chasse de la nuit les fantômes noirs
Qui m'ont laissée morte en de fols espoirs
Bandée comme d'Egypte la momie
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Puant les onguents dès que vient le soir
Près du sarcophage où ma chair s'oublie
Et tourne et roule et crisse évanouie
Tremblent une corde et un étendoir
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S'y pendra mon cou avec mes guenilles
Tandis qu'en l'azur le scarabée d'or
Sourd à vos cris et crocs prend son essor
Loques pourries, cocons anciens, chenilles !
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© Lisette 25 avril 2008