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Inutile de m'enfermer après ma mort
10/05/2008 05:17
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Dévorez-moi encor, tant que vous le pourrez
Vers grouillants, adipeux, tordus et ridicules,
Mon corps indifférent, horribles mandibules,
S'enfuit déjà vers l'or des célestes "après" !
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Mordez, déchiquetez, que m'importent vos crocs
Et votre puanteur troublant le crépuscule,
Vous aurez beau laisser, dans mon sépulcruscule,
Vos miasmes, vos terreurs : mon esprit en repos
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S'élance plus joyeux que des ptérodactyles !
Si jacassent au sol, enlisés et puants,
Les bactéries, les croix et les marbres branlants,
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Objets de vanité qu'ont mis les hommes là
Croyant apitoyer les dieux de l'au delà,
Mon âme libérée vole dans l'air tranquille.
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© Lisette 10 mai 2008*
Merci de vos commentaires, mes Amies et Amis. Rassurez-vous, ce poème n'est pas aussi triste qu'il n'en a l'air. Bien au contraire. Par ailleurs, le Poète n'est pas fait pour dire exclusivement des choses gaies et légères, mais pour chanter son moi, fait de soleil et d'orages. Autre chose : un poème ne doit pas se lire au premier degré. Il a plusieurs sens, plusieurs interprétations. Bisous à vous tous et toutes. Lisette
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