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Eternels et muets ainsi que la matière
02/06/2008 04:31
Eternels et muets ainsi que la matière Nous errons, par les monts, les plaines et les mers Tantôt le dos courbé, tantôt l'oeil de travers, Tantôt le rire faux nous gravons dans la pierre
Nos pas et nos soupirs qu'aveugle la lumière Insensible à nos cris et nos efforts amers ; L'ombre nous a surpris, voici déjà l'hiver Poudrant de ses flocons nos fragiles paupières ;
Et j'ai beau demander à l'univers pourquoi Mon coeur n'a rencontré aucune âme qui m'aime Tandis que j'avais fait de ma vie un poème
Où l'amour était roi - le ciel reste de marbre. Alors mes pas s'en vont, dans le vent et le froid, Confier mon chagrin à l'écorce d'un arbre.

Lisette, 2 juin 2008
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