Endors-toi mon enfant, ne brûle plus tes yeux
Jadis parcelles d'or dans un rayon de lune,
Laisse enfin du passé les accents malheureux,
Oublie les voix, les mots, oublie ton infortune !
Jadis parcelles d'or dans un rayon de lune,
Tu as semé des jours dans les champs lumineux
De la Vie. Tu pensais récolter des lagunes,
Des oasis, des fleurs, des jardins merveilleux ;
Tu as semé des jours dans les champs lumineux
Et sur les sables d'or tu as brassé des dunes
Pour bâtir des palais de rêves somptueux
Où les pleurs sont bannis, où règne la Fortune ;
Et sur les sables d'or tu as brassé des dunes
Coulant entre tes doigts comme un flot liquoreux,
Sans prendre garde au Temps, sans précaution aucune
Tu demeurais sereine et buvais le ciel bleu.
Coulant entre tes doigts comme un flot liquoreux
L'amour s'en est allé comme s'en va la lune,
Quand l'océan l'emporte et la boit comme un gueux
Ou quand le vent la noie au fond d'une lagune.
L'amour s'en est allé comme s'en va la lune...
Endors-toi, mon enfant, ne brûle plus tes yeux,
Oublie les voix, les mots, oublie ton infortune !
Va bâtir des palais de rêves somptueux !
Lisette, 12 août 2008