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Apollinaire dort, sans bandeau, sans blessure,
Ne faites pas de bruit, murmurez, clairs ruisseaux,
Et vous, charmantes pies, quittez vos arbrisseaux,
Allez voler plus loin. Il faut, je vous assure,
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Que Guillaume jamais n'entende cette injure
Des lèvres échappée d'un pauvre petit sot :
"C'est nul, c'est nul, ces vers", brailla le jouvenceau,
Quand, d'un poème à Lou, nous fîmes la lecture
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En classe hier matin. Je blâmai le moqueur,
Mais ce soir la colère anime encor mon coeur.
Aussi apaisez-moi, poissons des vieux étangs,
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O carpes endormies habitant le royaume
Où le chat, le lapin vont ensemble, contents,
Cueillir le thym en souvenir du bon Guillaume.
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Lisette, 23 février 2002
Photo du grand poète Guillaume Apollinaire, blessé grièvement à la tête lors de la guerre en 1916, quelques mois avant sa mort, et un petit film de 1914 avec le poète en compagnie de son ami André Rouveyre.
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IN PARADISUM, de Fauré, que j'aime beaucoup, surtout chanté par ces trois jeunes garçons talentueux.