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[ Slide shows ] [ Mes poèmes ] [ Mes Peintures ] [ Combat contre la faim ]
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Funèbres
23/04/2008 03:17
Pour m'endormir, ne plus penser au noir des nuits
Qui ont blanchi le jais de mes cheveux de brume
J'en appelle à l'effroyable vent dont l'enclume
S'ébranle dans la forge horrible de l'ennui
*
Quand les Cyclopes font rouler leur oeil qui luit
Sur la roche éclatée des tombeaux où s'exhume
Le souvenir défunt et la gloire posthume
Des chairs aimées jadis et qui pourtant ont fui
*
Pour avoir épousé le Désespoir féroce
Pour avoir écoulé des pleurs en pluie de noce
Pour avoir pénétré des lieux qui font frémir
*
Qui suis-je, moi, pour avoir souffert mille morts
Pour écrire à regret un sonnet sans remords
Pour n'avoir survécu que pour mieux en mourir ?
© Lisette
23 AVRIL 2008
Cassandre à la porte, peinture numérique © Lisette Poésie-en-images
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La partie de cartes
19/04/2008 05:39
La partie de cartes, Peinture numérique, © lisette poésie-en-images 2008
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merci beaucoup mon Inès
19/04/2008 04:16

MERCI Inès, c'est magnifique, mille bisous à toi et bonne fête aussi !
le blog d'Inès : http://jajou.vip-blog.com

  
Très gentille marque de ton amitié, j'en suis très touchée ; un grand merci ma chère Anik et gros bisous, Lisette
http://anikcreations.vip-blog.comll
*!**  *!*

Très chère Muse chérie, je viens de retrouver ton cadeau, Mille bisous et mercis, c'est magnifique ... !
http://reverie.vip-blog.com
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Retour du Printemps
16/04/2008 14:23
Que me fait le lilas embaumant sur la branche
Dont les grappes serrées sont des raisins fleuris
Aux couleurs d'améthyste où le soleil épris
De leur courbe amollie timidement se penche ?
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Que me fait la blancheur du cerisier qui rit
Dont la neige est jalouse et retrousse ses manches
Pour recouvrir les monts de flocons et s'épanche
En frimas douloureux, en petits grains de riz ?
La tulipe a sorti ses couleurs et cascade
Jaune et rouge et violette, en ses corsets soyeux,
Sur sa tige elle crie : "tu sais, t'as de beaux yeux",
A l'iris tout confus lui jetant une oeillade.
*
Soudain défait son voile et l'ouvre, mystérieux,
La rose qu'on croyait paresseuse et maussade,
Et son buisson devient premier au hit-parade
Sous l'oeil du pissenlit, qui rit jaune, envieux.
*
Le Printemps est venu, laNature s'éveille
Les oiseaux font leur nid, la saison des amours
Dans l'éclatant matin viendra donner le jour
Aux oisillons du merle, à la petite abeille.
*
Or tandis que j'irai, découvrant tour à tour
Mille et une beautés, mille et une merveilles,
S'en ira mon chagrin : comme les hirondelles
Je ferai du Printemps mon éternel retour.
Lisette, 16 avril 2008
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Merci à mon amie Inès
16/04/2008 01:33
C'est vraiment de l'art, ta création, ma Jajou, je t'embrasse très très fort, tu es adorable.
http://jajou.vip-blog.com
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Coeur-framboise
12/04/2008 05:13
Coeur-framboise parfumé,
Ame si pure,
Un pied cruel t'a piétiné.
Le ciel pleure
Et la pluie,
Pauvre folle qui s'ennuie,
A coupé sa chevelure.
© Lisette, 17 avril 2007
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Blanc, blanc, blanc
04/04/2008 01:37
Je les ai pris dans la paume de ma main Je les ai bien observés, Ils n'étaient pas désagréables à regarder, Non. De la blancheur de ces lys Qui vous hypnotisent, vous savez. Ils n'ont pas fait beaucoup de bruit Ni de mouvement, non. Ils ont roulé, selon l'inclinaison de ma main. A un moment, j'ai approché d'eux mes narines, Geste stupide, car ils n'ont pas d'odeur particulière. Ils se sont comportés comme d'habitude, Ne m'ont pas même jeté un coup d'oeil. Ni parlé... Combien étaient-ils ? Aucune idée. Peut-être une vingtaine ? Peut-être un peu moins ou plus ? Quelle importance. Ils ont cette particularité d'être sécables. Atout pour certains considérable Comme les tablettes de chocolat Et peut-être bien comme certaines barres de céréales. Quelle importance. Leur avantage, c'est qu'on ne peut les faire fondre Dans la main, C'est certain. A plusieurs reprises, Sans pourtant les confondre Avec les crèpes qui, elles, Ont une saveur exquise, A plusieurs reprises, je les ai fait sauter Eh hop ! dans le creux de ma main ! Un petit tour et puis ne s'en vont pas, Restent blottis toujours là, Dans le creux. Comme des petits êtres sans défense. Au bout de quelques longues secondes J'ai jeté mes yeux alentour, Considéré que ce n'était pas le jour J, l'heure H, la seconde S Où il fallait oser le geste, Une simple claque de la main La paume bien ouverte, La bouche aussi, Et vlan ! on engloutit Et la paume de la main reste vide. Non. Ce n'était pas le jour. Pourtant ils avaient du lys La blancheur souveraine, Ils ne pesaient pas lourd non plus, Légère aurait été la peine A les engoufrer simplement. Non, j'ai préféré attendre Le résultat des élections Pour remettre à plus tard Mon exécution.
Lisette
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Mourir
01/04/2008 03:27
Mourir
Savoir que le Sommeil existe
Autre que cette chose-là
Si courte, si fatigante
Qui sépare les jours des nuits.
Mourir
Ne pas savoir où l'on sera
Après ou pendant l'enterrement,
Ne pas voir la tête
Qu'ils feront
Tous ces cons.
Mourir
Savoir que plus jamais
Non, plus jamais,
La pluie froissera mes joues
L'idiote pluie
Jamais tarie.
Mourir
Pour ne plus avoir de coeur
Pour ne plus crier malheur
Pour tout effacer
Pour avoir la force
De recommencer, ailleurs
Mourir ? Y a-t-il d'autres endroits
Où tout recommencerait ? Serait-ce comme ici-bas ? L'horreur m'étreint
La peur revient...
Mourir !
Pour ne plus penser à tout
Ce qui a fait de ma vie
L'enfer sur Terre
Cette Terre où l'on enterre
Les amours avec les haches
de Guerres.
Mourir,
Comme cet oiseau fragile
Comme tous ces soldats
Morts aux champs d'Honneur
Mordant la poussière
Mourir, c'est pourtant pas difficile.
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Lisette
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La vie
28/03/2008 04:46
La ciguë je l'ai bue un jour ou l'autre comme l'ambroisie
comme les lentes coulées de l'Aurore. Et j'ai cueilli une à une presque toutes les étoiles de la nuit sous l'oeil de la lune
qui n'a encore
rien compris.
Lisette 20 mars 2008
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Pinces à linge
14/03/2008 15:04
Sait-on le secret
Des pinces à linge ? Elles seules suspendent Le souffle du vent
Chuchotant au bord des plis ourlés
Des plaintes et des cris
Etouffés
Par l'étoffe des nuits.
Plaine tranquille
De draps et d'oreillers
Desssus, dessous
Dunes et monts
Serviettes, gants
Textures rèches
Torchons mouillés
Revers revêches,
Pinces à linge
Un seul geste et
Clac !
Emprisonnez tout
Et fermez le bec
Des lièvres
Du jardin secret
Sur les lèvres
Des belles-de nuit
Dites "Clic" !
Si l'on vous fait le reproche
Ôtez d'un seul coup
Votre pression précieuse
Ainsi tout cherra
Par terre, avant l'heure !
Moralité
Ayez toujours dans votre poche
Des pinces
A linge
A langes
Pour vos bébés
Pour les anges
Des abbés
Pour les songes dépensés
Une panse à singe
Pour mieux les accrocher
Comme pour vos livres
Vos livres-lèvres de chevet !
Que si votre linge est moche
Elles sont là pour tout étendre
Et tout entendre
Et vous détendre
Femmes, si vous avez été froissées.
Lisette 11 février 2008
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