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[ Slide shows ] [ Mes poèmes ] [ Mes Peintures ] [ Combat contre la faim ]
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Lèvres
13/06/2007 02:16
Un jour, je vous arracherai,
Lèvres, simple ligne horizontale,
Mises là pour dire l'indicible
De la passion.
Prenez garde qu'un jour
Je ne vous ôte de mon visage
Et vous jette aux vautours
Sans hésitation.
Courbe molle, boudeuse,
Rictus double à prix coûtant,
Prenez garde, la chair ne dure
Qu'un instant.
Le froid immense a mis sa traîne
Longue sur vous, lèvres glacées
Et brûlantes, car je vous sais
Double tranchant.
Point de baisers sur cette bouche,
Point de rires, sauf crispés.
Il me semble être Bécassine -
Sans rigoler ...
Que mes font les lèvres des autres
Quand les miennes n'ont pas les tiennes
Que tu offres à d'autres,
A moi jamais ?
Un jour, je vous arracherai,
Lèvres, simple ligne horizontale,
Mises là pour dire l'indicible
De la passion.
Lisette, 26 mai 2007 
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Le plus grand des fléaux
06/06/2007 18:08
Zeus était-il un dieu terrible
Pour avoir inventé un jour
Un mal bien plus grand que l'Amour,
Perfide, traître, bas, horrible ?
En prenant le coeur comme cible
En lui jouant ce mauvais tour
En mettant la raison toujours
En berne, était-ce ainsi possible ?
Tous les maux répandus sur terre
N'étaient pas suffisants pour nous,
Manquait celui plus fort que tous,
Oh - ne ris pas, tu sais, mon frère,
Quel est le sens de mes paroles
Tu sais la boîte à Pandora
Offerte par Zeus, qui laissa
Cette chose chétive et molle
Croupir au fond, pour faire croire
Que nous devions nous accrocher
A ce tissu d'absurdité
Qu'est la vie - oh ! la belle histoire !
En nous voilant toujours la face
En croyant que sera demain
Une oasis, un frais jardin,
Nous voilà pires que limace.
Car Zeus conçut cette imposture
En inventant pour nous l'Espoir
Qui masque en blanc ce qui est noir
Pour éterniser la torture.
Lisette, 6 juin 2006
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Se casser la tête ?
06/06/2007 13:29
S'endormir le nez dans un livre,
Regarder les mouches tourner
Alentour de la flamme vive,
Ce n'est pas sot, tout compte fait.
Poser ses doigts sur le clavier
En pondant quelques vers débiles
Et toujours de soi se moquer,
Voilà qui vaut toutes les îles
Tous les Edens et Paradis,
Pour oublier la male chance
Rien de tel que cette Espérance
Emprisonnée dans la cassette
Que Pandora ouvrit jadis...
Pourquoi donc se casser la tête ?
Lisette, 6 juin 2007
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Pour un Poète disparu
31/05/2007 10:40
Á qui donc écrire à présent
Que Nature a pris le Poète ?
Son égérie, c’était Lisette,
Qu’il comblait de sonnets plaisants
Jour et nuit. Las ! S’enfuient ces ans
Comme une rivière muette
Qui dans sa course me rejette
Sur la rive où je vais baisant
Toujours en songe ton visage
Murmurant aux fleurs ton prénom
Le criant aux lointains nuages
Tes beaux cheveux et tes mains n’ont
Plus la caresse de mes lèvres
Cependant je les imagine
Comme une forêt d’églantine
Blanche et rose où vivent tes rêves.
Lisette, 13/12/05
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L'orage
24/05/2007 14:32
Qu'entends-je au lointain ? Grim gram broum !
Oh quel bonheur l'orage arrive !
Roulez tonnerre et foudre vive
Emplissez le ciel ! badaboum !
  
Oh nuages gris menaçants !
Que j'aime à voir votre figure
Que l'éclair, de sa signature,
Transperce et lacère gaîment !
Et voici qu'en harpèges d'eau
La pluie jolie, la pluie divine,
Dans une chanson qu'on devine
Se mêle au chant de mes oiseaux !
Tout brille ainsi que des bijoux
L'air est paré d'essences rares
Et mon coeur, comme c'est bizarre,
Se met à chanter tout à coup !
Qu'entends-je au lointain ? Grim gram broum !
Oh quel bonheur l'orage arrive !
Roulez tonnerre et foudre vive
Emplissez le ciel ! badaboum !
* Lisette, 24 mai 2007 *
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Babillage
23/05/2007 17:10
Je m'habille de babil
Ras le bol la morne prose
Aujourd'hui je suis la rose
Au parfum subtil, subtil !
Je veux être le feuillage
Que font vibrer les oiseaux
Je suis la soeur des roseaux
Qui se moquent de l'orage !
Je suis ce merle tout noir
Ayant au bec un ver rouge
Pour son petit nid où bougent
Les oisillons de l'espoir !
Je veux être la lumière
Sur la fève en fleur dressant
Vers le ciel son corps puissant
Comme une rose trémière !
Je veux être tous les chants
Et ces aboiements sonores
Ces cocoricos qu'honore
Cette poule au bout du champ !
Je suis la nature entière
Le vent à la mer mêlé
Le sable d'or étoilé
Des empreintes de mes frères !
Je m'habille de babil
Ras le bol la morne prose
Aujourd'hui je suis la rose
Au parfum subtil, subtil !
Lisette, 23 mai 2007
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La terre
19/05/2007 11:14
La terre est morne, vieille chose,
Qui s'ennuie dans son firmament
Comme je m'ennuie maintenant
Repliée en ma chambre close.
La terre est ronde, vieille ivrogne,
Qui des étoiles boit le lait
Comme je bois du sort le laid
Breuvage qui me brûle et cogne.
La terre est rude, vieille pierre,
Qui fracasse au sol ses oiseaux
Comme fracassent ces marteaux
De la vie mon âme légère.
La terre est dure, vieille histoire,
Qui s'éternise et qui bientôt
Comme je m'éternise en mots
Finira. Mais qui peut le croire ?
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Et cetera
19/05/2007 01:11
 Souris, mon coeur, souris donc ! - Ben non, ben non, ben non, ben non !
Je m'émiette, point ne vois ?
Mon coeur biscotte, qu'as-tu donc ?
Qui t'effrite ? dis-le moi...
- Hé ! c'était Rat !
 Lisette, 14 avril 2007
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Mes fèves
19/05/2007 00:41
Vous avez la verte élégance
De ces grands lis qui vous côtoient,
Parée d'un feuillage de soie
Votre tige souple balance,
Et mon coeur se remplit de joie
Découvrant votre efflorescence
Piquée de noir et blanc qui danse,
Gueules-de-loups au gai minois.
Savez-vous qu'en vos hautes cimes
Quelques pucerons se sont mis
Et qu'un régiment de fourmis
Monte la garde ? Sans façon
Avec de l'eau et du savon
Je nettoierai ces fourbissimes !
Lisette, 14 mai 2007
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Vers de Terre
14/05/2007 11:42
 Imaginez un jardin,
Oh, un tout petit jardin
Où poussent fleurs et légumes,
Pour plaire à leur maman...
Imaginez un muret,
Oh, un tout petit muret
Qui protège ces enfants
De toutes les amertumes
Des paroles des passants !
 Imaginez des sorcières, Oh, pas si petites, ces sorcières,
Qui tournent langue et puis yeux 
Et font ainsi commentaires
Immanquablement oiseux
Sur ma flore printanière ! 
Fèves, ne vous inquiétez nullement
Des ces regards, de ces accents !
Ignorez les harengères !
Poussez, tomates, haricots verts,
Salades, pois, persil géant,
Mignon pêcher, poirier tout blanc,
O mes petits issus de terre !
"N'arrosez pas trop", qu'elles me crient !
- Mais si, Mesdames, faut que j'arrose !
Regardez mes lis et mes fraises,
Admirez ces buissons de roses,
Il leur faut de l'eau, sinon rien !
Occupez-vous donc je vous prie
De vos oignons, vous feriez bien,
Oubliez-moi dans mon jardin !
Imaginez un paradis,
Oh, un tout petit paradis,
De verdure et de chants d'oiseaux,
Des chiens, des chats, des escargots,
Un bon vieux tuyau d'arrosage,
De la terre aux pieds, sur mes mains,
Et mon cerveau, tranquille et sage,
Pareil à ces vers souterrains. 
Lisette 5 mai 2007
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Lisette, 19 mai 2007
