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La mélodie du bonheur
10/05/2007 05:58
Le bonheur est dans le pré Le bonheur n'est pas si loin Tu vois la botte de foin ? - Ca me fait éternuer !
Le bonheur n'est pas si loin Le bonheur est dans le pré Tu vois ce brin de muguet ? - Mais je n'en ai nul besoin !
Le bonheur est dans le pré Le bonheur n'est pas si loin Viens jouer aux quatre coins ! - Non, je ne sais pas compter !
Le bonheur n'est pas si loin Le bonheur est là, tout près Cueillons-le tant qu'il est frais ! - Mon frigo est mal en point !
Le bonheur est dans le pré C'est Paul Fort qui a pris soin de l'écrire, vieux babouin ! - Mais voyons, je plaisantais...
Lisette, 6 mai 2007
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Muguet pour la paix dans le monde
01/05/2007 01:40
Pour mon amie Samira Hoder
C'est dans un beau pays où les fleurs sont géantes, Où le muguet s'endort et s'éveille en chantant Sous l'oeil d'un chat songeur, tantôt noir tantôt blanc, Qui savoure l'instant, réfléchit et s'invente
Un monde encor plus grand que celui qui le hante, Ayant banni l'absurde et l'homme, ce méchant Animal qui défait Nature et dont le chant A des accents de haine en semant l'épouvante.
C'est dans ce beau pays où les fleurs ont une âme Que le chat noir ou blanc tranquillement s'endort, Sous la soie du muguet, grelot, cloche sans larme
Qui tinte dans l'air pur s'unissant aux lointains Monts que l'on voit jaillir à l'horizon serein, Sans distinction de race ou de couleur encor.
Lisette, 1er mai 2007
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Gna gna gna gna !
27/04/2007 06:40
Gna gna gna gna... Ce ne sont pas des bébés Gna gna gna gna ! Qui babillent dans leurs langes Adorables petits anges Sur qui le jour s'est levé !
  
Gna gna gna gna... Ce n'est pas la pie voleuse Gna gna gna gna ! Ni la grande oie d'à côté Ni marteau ni vieux balai Encor moins la tronçonneuse...
 
Gna gna gna gna... C'est ma voisine édentée !! Gna gna gna gna ! Qui sur mon jardin se penche M'écrabouille une pervenche L'iris et mes giroflées !

  
Lisette, 20 avril 2007
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Blancheur singulière
19/04/2007 23:44
Tout est blanc ce matin et mon oeil s'en étonne, Depuis un mois déjà resplendit le printemps, Le martinet joyeux fend le ciel et j'entends Sur l'amandier le cri des moineaux qui résonne

Pour s'unir au tonnerre, au loin retentissant... Oh ! comme tout est lourd et léger quand il tonne ! Et comme la blancheur du cerisier frissonne Plus encor sous la soie des nuages croissant !

Se ferment la tulipe et la fille d'Eole, La rose s'interroge et demande au lilas, A la boule-de-neige, à l'arum délicat :

"D'où vient ce blanc manteau sur l'espace étendu ?" Soudain gronde une voix, qui coupe la parole : "Brouillard, voilà mon nom. T'ai-je bien répondu ?!"

Lisette, 19 avril 2007
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Tulipes
15/04/2007 04:13
Ô fleurs, vous a-t-on dit que vous étiez sublimes,
Quand soudain le jardin s'allume sous vos feux
De nacre et d'or mêlés qui ravissent les yeux
Du poète étonné, voyant fleurir ses rimes ?
Car Tulipes, la Muse a pris votre visage,
Elle est le photophore et le flambeau des dieux
Que les soleils couchants envient, mystérieux
Sceptre de la Beauté, de l'Art que l'on partage.
La Muse est en gants noirs et porte des corsages
Aux couleurs du Printemps taillés selon ses voeux,
Ses cache-coeurs lui font un corps voluptueux,
Son parfum est discret, ainsi que son langage.
Ô fleurs, lorsque passant près de vous je soupire,
L'esprit tout obscurci par le sort malheureux,
Il suffit de plonger en votre âme mes yeux
Pour qu'aussitôt mes pleurs se changent en sourire.
Êtes-vous de la terre ou du ciel, ô calices,
Ô vases du Japon, ô charmants petits oeufs
De Pâques haut perchés sur vos tiges bien lisses ?
Quels secrets cachez-vous, mes fleurs, en votre lyre,
Est-ce l'amour vivant de Tristan et d'Yseut ?
Lisette 13 avril 2007
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La Pluie
11/04/2007 13:11
Diaphane, en tutu blanc et gris,
Dans un frou-frou d'exubérance
Voici la pluie, la pluie qui danse
Sur les flancs du jardin surpris.
Il n'est ni feuille ni fourmi
Ni roc brillant, ni toit de France,
Ni vaguelette, ô goutte immense,
Ni bois par les fées endormi
Epargnés par son petit pas.
Mais sur les longs cheveux d'icelle
Déjà le soleil étincelle
Et jaloux, le ciel les verra,
Dansant, tout en pleurs amoureux,
Le pathétique pas de deux.
Lisette, 11 avril 2007
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Bois dormant
04/04/2007 01:43
Arbres au fond du bois dormant
Ne vous éveillez pas encore,
L'herbe rose attendra l'aurore
Pour guider le Prince Charmant
Vers la Belle, endormie cent ans. Déjà mille fleurs vont éclore,
Mais le soleil levant ignore
Que naît aujourd'hui le printemps.
Faut-il donc que vous frémissiez,
Arbres si doux, au moindre bruit ? Rendormez-vous un peu : la nuit
Pour vous s'allonge et Phébus aime,
A l'insu de tous, réveiller
Sa Lune avec un café-crême !
Lisette, mars 2002
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Ma mère dort
28/03/2007 19:24
Dormant dans son fauteuil elle a, de son enfance, Cet abandon gracieux et fragile à la fois, Sur la pointe des pieds vers elle je m'avance, Pour ne pas l'éveiller je retiens chaque pas.
Elle est toute petite en son fauteuil immense Qui lui fait un écrin pour son corps maladroit. Corps brisé, tout usé, tout empreint de souffrance, Or, malgré ses douleurs, elle ne se plaint pas.
Elle a, sur ses cheveux, répandu de Guerlain, Jardins de Bagatelle, et son visage lisse - Où je compte à son front moins de rides qu'au mien -
Avec ses mains posées sur sa longue pelisse Rose et blanc se balance, embaume et semble tel Qu'en notre humble jardin ce grand lys éternel.
Lisette, 29 mars 2007
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Inquiète je demeure
20/03/2007 01:48
Un sonnet suffit-il pour apaiser une âme Que des mots ont blessée dits précipitamment, Faudra-t-il demander pardon, un châtiment Sera-t-il prononcé pour oublier ce drame ?
Inquiète je demeure, à moins qu'on me condamne A rester pour toujours dans ce cruel tourment ? Tous les dieux sont témoins de cet égarement, Tous les dieux ont pitié de mes larmes de femme !
Et tandis que la nuit sur moi étend le noir Bâillon qui rend muets les mots que je formule Pour implorer la grâce et l'heur de vous revoir,
Tandis que chaque instant dure une éternité Vous demeurez lointain, et votre fermeté Plonge au fond de mon coeur ce tison qui me brûle.
Lisette, mars 2007
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