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[ Slide shows ] [ Mes poèmes ] [ Mes Peintures ] [ Combat contre la faim ]
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Quand on dit :
11/12/2007 04:02
Quand on dit "c'est fini", que l'amour va, mourant,
A force d'avoir tant laissé de jours stupides
Couler entre les doigts, lamentables torrents Se jetant dans des mers de désespoir avides,
.*.
Quand on dit "c'est fini", deux mots bien suffisants,
Derniers soupirs témoins d'une attente supplice
Pour avoir cru toujours durant près de vingt ans
Ce retour au foyer comme autrefois Ulysse,
.*.
Quand on dit "c'est fini", et que l'on croit alors
Qu'il va subitement revenir jusqu'à même
Me demander pardon et murmurer "je t'aime",
.*.
- Sur un ton maîtrisé qui m'a brisée sur place
Piétinant mon amour, il a dit : "c'est d'accord,
Tu ne me fais pas peur, arrête ta menace".
... *** ...
© Lisette, 11 décembre 2007
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Tu dors ou penses, mon chéri ?
07/12/2007 19:24
Tu dors ou penses, mon chéri,
A quoi à qui ? quelle importance,
Ce ne peut-être que joli !
*
Est-ce à Socrate, à Spinoza ?
Ou bien encor à Parménide ? A Michel Onfray pourquoi pas ? * Mon chéri, tu dors ou tu penses
A quoi, à qui ? Est-ce à Ovide ?
Lis-tu ses Amours ou ses Tristes ?
Mon amour penses-tu à celle
Qui hante jour et nuit ton coeur,
Qui de plus en plus t'ensorcelle ?
Mon amour tu lis ou tu dors ? Dans ton rêve, est-ce que tu dénudes
Silencieusement mon corps ?
*
Je ne saurais trouver de pistes :
Je t'imagine à ton piano
Jouant de Chopin un Prélude,
*
Tandis que s'enfuient en délire
Les durs accords qu'extrait Hugo
De son électronique lyre !
* * *
* © Lisette, 2 décembre 2007 *
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La ronde des heures
05/12/2007 01:17
Peut-être est-il parti, allez donc bien savoir,
Avec quelques amis s'asseoir à une table,
Prendre l'apéritif, manger, chose faisable
Compte tenu de l'heure, il est midi et quart.
Peut-être est-il parti, sans prendre de retard,
A quelque rendez-vous, à son travail, probable
Qu'il est très occupé, il n'y a rien de blâmable
A bosser lorsqu'il est trois heures moins le quart.
Peut-être est-il parti sous le soleil qui luit
Une fois achevés ses devoirs et sa tâche,
Il faut qu'il se détende et sans que je me fâche
A l'attendre : au réveil il est sept heures et quart.
Peut-être est-il parti prendre un bain de minuit...
Le nez dans l'oreiller je joue à cache-cache,
Ayant pour compagnie mon PC qui me lâche
Trois chiffres m'indiquant : quatre heures moins le quart !
Lisette, janvier 2007
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mon rêve familier
30/11/2007 15:35
J'ai rêvé d'un instant où la foule bruyante, D'un pas précipité mais noble cependant Accourait, se pressait, mêlait à l'air du temps Son rire et sa fureur, ses couleurs chatoyantes.
*
J'ai rêvé d'un pays où, comme les Bacchantes, Les mots échevelés, les mots nus se tordant, Quasimodos vêtus tout de noir et de blanc, D'une étoile allumaient cette Toile où l'on chante
*
Ses espoirs, ses amours, sa colère ou sa peine,
Mots pareils à ces Grecs et Romains du Forum, Ne formant qu'un seul corps, qu'une âme, qu'une haleine.
*
Il faut que je vous dise, et qu'importe l'endroit, - Athènes me pardonne et n'en déplaise à Rome - Amis, que l'Agora résonne de nos voix !
Lisette, mars 2007
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Merci à ma chère Inès pour sa belle création, qui me semble parfaitement s'allier à cette poésie. Merci ma Douce.
***
Le blog d'Inès : http://Jajou.vip-blog.com
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Enigme
30/11/2007 15:27
Guillemets guillerets
Et petites virgules
Les mots virent pullulent
L'oeil aveugle est fermé.
Seul le poète voit
En créant l'invisible
En chantant l'inaudible
Dans l'eau céans de soi
Hic et nunc chaîne liait
Je et tu or nous. Est-elle
Souffrance du pâle éternel
Roseau pansant ses plaies ?
Arbre aux mille soucis
Que les mûres envahissent
Ronces aux clous cicatrices
Or en bouche baies suaves fruits.
Autour du cou des amants
Chaîne retient et rose embaume
Les fruits sont mangés, plus de pomme
Le chêne a perdu tous ses glands.
Comprend qui peut ces mots écrits
A la volée au Wet qui brûle
Mon coeur mes yeux - et libellule
Je volète un instant ici.
Lisette, octobre 2007
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Je suis, en dehors de vous,
30/11/2007 15:25
Je suis, en dehors de vous,
En dehors de tout.
Telle une alouette
sans tête,
je volète.
Je suis, en dehors de vous,
En dehors de tout.
Je vais et viens,
ne me souviens
de rien
Je suis, en dehors de vous,
En dehors de tout.
Là où je passe
d'hier j'embrasse
la trace
Je suis, en dehors de vous,
En dehors de tout.
Et mes paroles
aux herbes folles
volent
Je suis, en dehors de vous,
En dehors de tout.
Au vent d'automne
Frôlant Tallone
Je déraisonne
Je suis, en dehors de vous,
En dehors de tout.
Mais j'ai l'espoir
de vous revoir
un soir
Je suis, en dehors de vous,
En dehors de tout.
© Lisette, 20 septembre 2007
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Demain
30/11/2007 15:21
A force de dire "à demain"
A force de dire "peut-être"
Et de toujours vouloir remettre
Le jour présent au lendemain
*
Nous aurons ouvert de fenêtre
Pour ne contempler nul matin
Jusqu'à l'ultime soir chagrin
Où ne s'écrira plus de lettre
***
Lisette, 14 novembre 2007
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Le parfum des immortelles
28/11/2007 19:24
Le parfum des immortelles
Rend fou, croyez-en ceux qui
Ont connu dans le maquis
Corse ces surnaturelles !
*
Mais dites-moi qui sont-elles ? Une femme de Paris,
Académicienne aussi ? Non ! la fleur qui ensorcelle
*
Le gai berger qui, passant,
A gravé dans sa mémoire
Ce tapis d'or et de moire
Au feuillage vif-argent...
*
Jaune un été, puis laissant
Aux saisons son buisson boire
L'eau du ciel, son corps d'ivoire
Embaume et reste puissant.
*
Oh ! que j'aime cette fleur
Dont l'aspect est si modeste,
Poussant sur la pente leste
Où mes chèvres vont en choeur !
*
Bien sûr il est d'autre odeur,
Pourtant l'immortelle reste
Le symbole corse agreste :
Beauté, volupté, senteur.
*
Le parfum des immortelles
Rend fou, croyez-en ceux qui
Ont humé dans le maquis
Ces suaves naturelles !
**
© Lisette, 28 novembre 2007
***
Poème dédié à ma Muse, Mu-Rêverie , que je remercie de son inspiration bienfaisante et à qui je fais mille bisous.
Le parfum des immortelles, peinture numérique © Lisette poesie-en-images 2007
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Mon Ile de Beauté
24/11/2007 13:08
Toi qui fais toujours mon printemps
Car en toute saison le temps
Si doux m'enivre et m'ensorcelle !
S'il pleut le maquis étincelle
Brodé de fils d'or et d'argent,
La mirte au feuillage luisant
Offre un abri à l'asphodèle.
Et la mer, partout, se promène,
Son bleu puissant et doux me tient
Resserrant chaque fois le lien
Qui m'attache à elle et m'entraîne.
Quand le brouillard étend sa traîne
Sur les monts dès que la pluie vient,
Même si je ne vois plus rien
J'entends les cloches de Sartène !
De Moriani j'aime la plage,
De Saint-Florent l'aspect joyeux
Et de Bonifacio je veux
Revoir la falaise sauvage !
A Solenzara, clair village,
J'ai vu des mimosas soyeux
Jeter leurs boules d'or à deux
Amoureux qui n'étaient pas sages !
O Nature que tu es belle
A l'abri du progrès pervers !
Que j'aime tes oliviers verts
Ta nebida toute en dentelle
Tes vergers dont les ribambelles
De fruits dorés embaument l'air,
Ta vigne et l'étrange désert
Des plaines tranquilles rebelles.
O mon Ile, mon hirondelle,
Ma Corse à moi mon vrai printemps
Ici le temps est un amant
A qui je veux rester fidèle !
Lisette 23 novembre 2007
Poème dédié à Inès, ma petite insulaire, que j'embrasse bien fort
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merci ma très chère Ines, de m'avoir fait parvenir cette magnifique photo de mon village bien-aimé de St Florent. Je t'adore. Comme notre île ...
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